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Tout au long de la réalisation des pièces,

le potier influe sur le résultat final à travers

des gestes répétés, dont aucun n'est anodin.

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Il y a différentes techniques pour travailler la

terre. Celle que j'utilise principalement est

le tournage.

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                                  Deux outils principaux qui entrent jeux dans ce                                           façonnage : le tour, qui permet de mettre la terre en                                   rotation, et les mains qui vont exercer sur la terre                                      des pressions, afin de la guider vers la forme désirée.

                                  C'est un subtil équilibre entre contrainte et

                                 douceur qui doit s'échapper des doigts du potier

                                  pour obtenir de la terre ce qu'il souhaite,                     

                                 en collaborant avec la matière.

Il faut réellement apprendre à sentir la terre et à regarder avec ses doigts.

C'est uniquement pour finaliser les formes que d'autres outils entrent en jeux, notamment pour lisser la terre.

Une fois la pièce tournée, il est possible de modifier sa forme, la garnir (ajout d'élément), la tournasser (enlever de la matière), la sgraffiter, la tamponner, l'engober (ajout de couleur)...

Il n'y a pas de limite à son imagination !

Il est alors temps (après séchage), de cuire une première fois les pièces. La matière première qui jusque là était de l'argile, se transforme alors en un tesson (qui se nomme biscuit ou dégourdi, selon les terres) et n'est alors plus malléable.

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Ensuite, une nouvelle gestuelle va venir se développer autour de la pièce pour lui donner sa touche finale : le décor.

Il est pour ma part constituer d'émaux et de jus d'oxydes réalisés par mes soins. Il est possible d'en acquérir des tout prêts, mais je trouve vraiment plus intéressant de rechercher moi-même les textures et couleurs avec lesquelles je vais développer des colletcions. L'aboutissement de mon travail et grâce à cela réellement personnel.

Pour appliquer ces mélanges, les mains se parent de nouveaux outils et commencent une nouvelle danse.

J'inscris dans mes décors le mouvement, j'immortalise le geste qui a permis d'obtenir le résultat. C'est très spontané.

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La dernière cuisson vient alors sublimer les créations et dévoiler les couleurs de la terre et de l'émail.

Au cours de cette cuisson, que je fais à haute température dans un four électrique, une partie même de l'argile fond et se vitrifie en se mélangeant intimement à l'émail en modifiant ses composés et influant donc sur les résultats.

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